Agir

Le collectif des Rosas a été créé en 2013 à Marseille suite aux attaques racistes contre Mesdames Cécile Kyenge, ministre italienne de l’Immigration en Italie et Christiane Taubira, garde des sceaux en France, pour dénoncer une indignation à plusieurs vitesse et le mutisme récurrent des institutions lors d’actes ou d’injures anti-Noirs.

Le collectif des rosas s’est donné pour objectif de lutter contre la tolérance à l’égard des actes anti-Noirs délits pour lesquels les tribunaux français font preuve par ailleurs d’une indulgence notoirement reconnue dans les peines infligées aux auteurs.

Les rosas entendent également lutter POUR l’élévation et la santé mentale des victimes.

NOMMER LE RACISME ANTI-NOIR pour lutter contre son invisibilisation

Le racisme anti-noirs est souvent racisme insidieux, invisible voir inconscient mais pas moins violent. À lire : Négrophobie, un racisme qui ne dit pas toujours son nom, par Nicolas Rousseau Lire l’article

Afrophobie

L’afrophobie, selon Tangang Meli Loumgam, est une forme de haine, de mépris du noir.
Ce concept donne à croire qu’il s’applique à toute l’Afrique alors qu’il « se réfère de manière générale aux Noirs et particulièrement aux Africains noirs ». Par la notion « afro », il faut entendre non pas ce qui fait référence au continent Africain, mais « propre à tout ce qui est relatif aux Noirs » de la même manière qu’on emploierait le terme de « afro-américain », « afro-européen », « afro-latinos ».

Antikémitisme

L’antikémitismeantikamitisme ou encore antichamitisme désigne une hostilité anti-Noirs qui s’appuie sur une dimension religieuse en partant de textes sacrés dont principalement la Bible (malédiction de Cham). L’antikémitisme constitue une base de réflexion très forte pour un certain nombre de panafricanistes à partir de la fin du XXème siècle.

Négrophobie

Le terme négrophobie s’inscrit dans le même esprit que celui d’ afrophobie, mais la distinction majeure se trouve la composition sémantique du mot négrophobie renvoie aux qualificatifs de « nègres » ou « négros » que l’histoire a surchargé d’une connotation négative. En outre, ils renvoient aussi à la couleur noire (qui est plus exactement un ton) de sorte que même dans une tentative de dénoncer ces schémas réducteurs, on y trouve une référence. Comme si le problème se trouvait déjà dans sa définition. Ce qui, par ailleurs, peut être assumé. Selon la brigade anti-négrophobie, l’utilisation de ce vocable se justifie par son accessibilité et sa capacité de vulgarisation même si, selon eux, sa « traduction littérale en reviendrait à minimiser la réalité raciste » qui « ne peut se résumer à […] une peur irraisonnée du Noir ».

Ressources

Définitions, textes de loi, pistes de réflexion, guide de sensibilisation…