Rassemblement contre la banalisation des propos racistes
1er décembre 2013
La France, mère des droits de l’homme, des libertés individuelles et collectives s’interroge : est-elle raciste ou pas ?
Nous qui subissons au quotidien les ravages des préjugés et des stéréotypes, des discriminations, des injustices, jusqu’aux violences haineuses nous ne nous interrogeons plus !
Si la loi du 13 juillet 1990, consolidée le 24 février 2004, tend à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, les exemples d’actes délictuels sont légions : refus d’embauche, refus d’un logement, refus du droit aux loisirs, choix d’orientations scolaires saugrenues, …. Parce que oui, en France un raciste qui passe à l’acte est aussi un délinquant.
Pourtant, force est de constater la banalisation des propos racistes. De la plaisanterie de comptoir, de bureau, de supermarché ou de cours d’école, aux injures racistes à un ministre en exercice, les paroles les plus vils font figure d’atavisme et nous rappellent ce temps, pas si lointain où l’on nous enchainait comme des bêtes de somme, où l’on nous exhibait dans les salons parisiens ou dans les cages des foires ou des expositions universelles. Ce temps pas si lointain est celui de nos arrières-grand parents, de leurs pères et de leurs mères. Ce temps pas si lointain est aussi celui qui précéda un autre temps où les flammes des fours emportaient le cri d’hommes, de femmes … et d’enfants.
Oui leur mémoire est toujours présente et la blessure est toujours ouverte. C’est pourquoi nous disons :
Maintenant ça suffit !!
C’est en se taisant que l’on laisse la haine se propager parce qu’en se taisant on se déclare impuissant.
C’est bien le silence bruyant de la majorité bien pensante qui autorise les écarts de langages et les comparaisons animalières déniant à une partie de l’humanité sa condition humaine
Le 1er décembre date du NON, le NON d’une femme noire, Rosa Parks qui, sûre d’un droit universel à l’égalité de traitement, refusa de céder sa place à un homme blanc qui la lui exigeait sous prétexte que sa condition ne lui permettait pas de rester assise. Ce non est symboliquement celui du :
NON AU RACISME ET A SON COROLAIRE L’INJUSTICE
C’est pourquoi, nous les ROSA de Marseille vous donnons rendez vous
le 1er décembre 2013 devant l’Hôtel de Ville de Marseille.
Pour signifier notre refus de la banalisation des propos racistes.