afroféminisme
L’expérience vécue des femmes noires
Introduction
Le 1er décembre 1955, Rosa Parks, refusa de céder sa place à un homme blanc qui la lui réclamait comme le stipulait la loi ségrégationniste du sud des Etats Unis. Ce NON allait ouvrir la voix à un vaste mouvement qui conduisit à la déségrégation dans les états concernés.
Colorisme, misogynoire, négrophobie, mais également sexisme Rosa Parks est au croisement des oppressions dans une stratégie de lutte pour acquérir les droits humains fondamentaux.
Rosa Parks représente également l’invisibilisation de l’histoire vécues par les femmes noires et de leurs luttes. On ne reviendra pas sur sa fonction de secrétaire (parce que femme) au sein de la naacp. On ne reviendra pas sur le choix qui fut portée pour elle pour fédérer le plus grand nombre (épouse respectable à la peau claire). Peu de gens connaissent son action antérieure de 17 ans à l’acte posé le 1er décembre 1955 : Elle lutta contre le viol des femmes noires dont les membres du Ku Klux Klan notamment, usèrent comme d’ une « sorte d’arme de guerre », et accompagna ainsi Réci Taylor dans son poignant combat.
Rosa Parks a milité contre une double oppression: une oppression sexuelle dont elle-même et presque toutes les militantes noires furent victimes et une oppression raciale tout en confortant l’assignation de la femme à des tâches subalternes au sein naccp.
Le produit Rosa Parks façonné par la naccp est devenue la mère des droits civiques, mais le symbole ne doit pas occulter son expérience vécue de femme noire dans un système féroce de domination qui tendait à les invisibiliser car, il est dit dans une publication du même nom sur des études féministes noires états-uniennes All the women are white, all the Blacks are men, but some of us are brave.
Une exposition en hommage à cette lutte
RÉMANENCE, RÉSILIENCE, RÉSISTANCE
Le collectif des Rosas a conçu cette exposition en hommage à cette double lutte des afro-américains contre le système ségrégationniste né après l’abolition de l’esclavage.
Nous sommes des afro-descendantes conscientes d’une histoire plurielle issue du colonialisme et de l’immigration qui s’ensuivit et qui se conjugue et se conjuguera à l’aune des fluctuations socio-politiques d’un environnement où nous sommes minoritaires, minorisées, voire invisibilisées. Le but de l’exposition est de montrer que la résistance aux oppressions se conjugue au pluriel par des actes du quotidien comme par les grandes actions qui ne sont souvent que l’aboutissement d’une somme de petites actions du quotidien.